Accueil
Introduction
La Petite Ferme de l’auberge est un organisme communautaire à but non lucratif. Créée en 2001 par un comité de citoyens sensibilisés aux manques de ressources des hommes qui se retrouvent à un moment dans leur vie sans domicile fixe. La Petite Ferme de l’Auberge accueille une clientèle d’hommes aux prises avec des difficultés ponctuelles, des dépendances et/ou des problèmes de santé mentale diagnostiquée ou non.
La Petite Ferme offre une panoplie de services dont l’hébergement à court et à moyen terme leur permettant la reprise en main de leur vie. Elle dispose de 10 places en hébergement sur la ferme.
Sa clientèle provient de centres de crise, des hôpitaux, des C.L.S.C. et individus en contact avec des personnes qui vivent dans la rue.
Afin de continuer sa mission d’aider les plus démunis et élargir son champ d’activité, la Petite Ferme de l’Auberge, voit à la distribution de denrées alimentaires livrées à plus de 30 familles/individus de la région immédiate ainsi que la livraison de repas aux personnes âgées, handicapées et démunies (popote roulante).
Sa situation en milieu agricole favorise un développement optimal de la personne qui vit des difficultés reliées à la consommation.
Elle génère des revenus par ces activités de vente de produits provenant de la Petite Ferme de l’Auberge tel que ; confitures, œufs, produits du terroir et autres.
Les résidents s’inscrivent au programme individuel de la maison qui porte un regard sur l’ensemble de la personne favorisant la responsabilisation, le respect communautaire en visant la pleine autonomie.
Mission
« Héberger, aider, encadrer et former des hommes qui sont en situation précaire, et qui sont désireux d’apporter des changements dans leur vie ».
La Petite Ferme s’adresse à des hommes qui veulent améliorer leur vie qui s’est détériorée au fil des mois, voire des années. Souvent, l’individu qui se présente chez-nous a perdu le contrôle de sa vie, à cause soit d’une dépendance, soit d’un problème de santé mentale ou émotive.
Souvent, il ne sait plus trouver sa place dans notre monde, il n’avance plus. Il est complètement dans la brume. Prisonnier d’une incessante angoisse, il ne sait plus comment vivre tout simplement la seule journée qui se présente devant lui; la plupart a connu l’itinérance, des problèmes de toxicomanie et souvent de psychiatrie.
La Petite Ferme n’est pas une maison de thérapie; toutefois, plusieurs résidents nous affirment avoir cessé toute consommation parce que le milieu de vie qu’elle leur offre est harmonieux et exempt de consommation.
Historique
la Petite Ferme de l’Auberge a reçu le statut d’organisme à but non lucratif le 25 octobre 2001.
Elle est également reconnue comme une œuvre de charité lui permettant d’émettre des reçus pour fin d’impôt pour tous les dons en argent qui lui sont remis.
Dans ses débuts, bien avant son incorporation, La Petite Ferme était rattachée à l’Auberge Sous Mon Toit (Granby), centre d’hébergement pour jeunes en difficulté, d’où la provenance de son nom : La Petite Ferme de l’Auberge.
La Petite Ferme de l’Auberge a tenu à en conserver le nom. Ces deux organismes sont animés de la même philosophie et poursuivent un but commun : AIDER des personnes en difficulté en offrant l’hébergement et la relation d’aide, cela dans une démarche d’insertion sociale et l’aide à l’emploi.
Témoignages
Il nous arrive souvent de nous faire poser la question : « Est-ce que La Petite Ferme rend vraiment service à ces hommes que vous hébergés ? Est-ce que leur vie s’est améliorée suite à leur passage chez-vous ?».
Lorsque nous travaillons auprès des personnes, les changements positifs ne sont pas toujours visibles. D’autres récolteront ce que nous avons semé comme nous récoltons ce que d’autres ont semé avant nous.
Vivre en communauté est le meilleur moyen pour évoluer, pour apporter des changements positifs dans nos comportements. Voici certains résultats positifs qui sont le succès d’individu d’abord mais aussi de la structure et des personnes en place.
Mickaël
Il y a quatre ans, j’ai fait un stage de 8 mois à La Petite Ferme. C’est là que j’ai mis fin à ma consommation de boisson et de drogue. Avant cela, j’avais connu l’itinérance, des maisons de thérapie et quelques séjours en psychiatrie. A la Petite Ferme, j’ai fait un retour aux études ; présentement, je complète mon secondaire V. Je suis schizophrène, mais depuis mon séjour à La Petite Ferme, je ne suis pas retourné en psychiatrie. J’accepte ma maladie, j’accepte la médication que je vais devoir prendre toute ma vie.
Maxime
Avant d’arriver à La Petite Ferme, j’avais fait plusieurs maisons de thérapie ; mais, après une semaine, je me sauvais. Je ne sais pas trop pourquoi, mais à la Petite Ferme, j’ai accroché. En plus de consommer, je vendais de la drogue et cela m’apportait beaucoup d’argent, mais que je dépensais aussi rapidement. Je termine ici ma 2ième année et dans quelques jours, je terminerai aussi ma sentence de probation. Je n’ai pas réglé définitivement tous mes problèmes, mais en ce qui concerne la consommation, chaque jour est une victoire. Je me lève le matin, et, à la réunion du matin je réalise comment je suis fier de ne pas avoir mal à la tête, d’avoir les yeux brillants et éveillés. Je suis tout simplement heureux !
Marc-André
Mon adolescence s’est prolongée même après mes 21 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça…je ne parvenais pas à prendre de la maturité. J’ai fait un stage de 2 ans à La Petite Ferme pour enfin entrer dans le monde des adultes, je veux dire par là, mener une vie tout simplement plus mature. Je fais des projets avec un tel sérieux que je m’en surprends encore. Auparavant, je pensais plus à jouer qu’à travailler. Je ne dis pas que je ne joue plus du tout, la vie serait alors bien trop plate. Mais, je réussis à terminer des tâches commencées et surtout à ne pas abandonner en cours de route…à terminer ce que j’ai commencé avant d’entreprendre un second projet. On me décrivait comme un feu de paille. Plein d’enthousiasme au début mais qui se laissait décourager dès les premiers obstacles. Maintenant, je réussis à faire des choses et surtout à aller jusqu’au bout. Je n’aimais pas qu’on me critique, qu’on me reprenne lorsque j’avais agi de telles ou telles manières. Aujourd’hui, c’est toute cette patience qu’on a dû avoir à mon intention et que j’apprécie tant parce qu’elle m’a aidé à avancer dans la vie.
Normand
J’ai eu un passé tellement difficile à cause de la consommation. Maintenant, au soir de ma vie, j’ai tellement apprécié tous ces moments de « vie de famille » que j’ai vécus ici. On me disait prêt pour un centre d’accueil … « J’y avais déjà passé 2 ou 3 jours et je me suis ennuyé tellement ». Je demandais à Benoît qu’il me garde jusqu’à la fin. On aimait le fait que je chialais tout le temps, car les résidents ici, savaient bien que mon intention était de leur faire prendre conscience de bouger … d’avancer.
(N.B. Normand est décédé le 6 décembre dernier, à la ferme, tel qu’il l’avait désiré)
Léo
Je dormais dans une cabane au bord de l’eau depuis quelques mois. Le seul chauffage de la « maison », c’était une lampe à l’huile. Il y a eu des nuits où il a fait moins 15 degrés…j’étais complètement gelé. Je venais alors à La Petite Ferme et Benoît m’offrait du café et bien davantage. Et plus là, j’ai décidé d’aller rester à la Petite Ferme avec les conditions qui s’imposent. Mon moral s’est tellement amélioré. Il me semble mener maintenant une vie normale. Je pense qu’on aurait pu me retrouver mort dans ma cabane, un beau matin, si je n’avais pas eu La Petite Ferme.
Denis
Sans exagérer, la Petite Ferme m’a sauvé la vie ! Je buvais sans cesse et je n’étais plus capable d’arrêter ! Parfois, je me retrouvais à l’hôpital en psychiatrie ; c’est arrivé plusieurs fois. J’ai fait une maison de thérapie dont je n’ai pas terminé le programme. Maintenant, depuis mon arrivée ici, je ne bois plus, même pas durant le temps des Fêtes. Deux ans d’abstinence totale, c’est merveilleux ! J’ai complètement mis fin à ce cauchemar. Je ne crois pas que j’y serais arrivé seul …
Robert
Il m’est arrivé une drôle d’expérience. Avant d’arriver ici, je buvais toutes les fois que j’en avais l’occasion et surtout que j’avais de l’argent pour le faire. J’avais tout perdu, mon appartement et même mon char. J’habitais au Passant, à Granby et c’est de là que je me suis rendu ici. Ce qui m’est arrivé c’est ceci : je ne bois plus et je n’en sens même plus le besoin. Il y a quelques semaines, je suis allé au bar…j’ai pris une bière que je n’ai même pas terminée. Je m’en sens complètement libéré. Il y quelques années, dans une prière intime, j’avais dit : « Dieu, je n’arriverai jamais à arrêter de boire, j’en suis complètement incapable…alors, si c’est vrai que Tu es Tout-Puissant, fais ta job ! Nos prières sont beaucoup plus efficaces que nous ne le croyons ! C’est ici, à la Petite Ferme, que Dieu a fait sa job. Cela fera bientôt 1 année que j’habite ici et je ressens des émotions de paix et de sérénité que je n’avais jamais ressenties jusqu’ici.
Sylvain
J’habite à La Petite Ferme depuis bientôt 3 mois. Tous les jours, sans exception, il me fallait ma bière que je buvais devant ma blonde ou en cachette. Maintenant, je réussis à faire une semaine sans boire…pour moi c’est toute un exploit …Je suis conscient que j’ai encore bien des pas à franchir, je suis lucide au moins 5 jours dans la semaine. C’est pas assez, me direz-vous, mais c’est un début et ça ne s’arrêtera pas là !
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Merci à toutes les personnes et organisations qui contribuent à nous permettre d’aider !